INITIATION AU KIKONGO : LEÇON DE GRAMMAIRE (SECONDE PARTIE).
NOTE PRÉLIMINAIRE.
Le Kikongo utilise toutes les lettres de l’alphabet romain, sauf les lettres « q », « r » et « x » qui sont inusitées, même si la lettre « r » peut apparaître dans certains mots « Lari ».
En Kikongo le « u » se prononce « ou », le « s » se prononce « ç »quel que soit son emplacement dans le mot et le « g » se prononce « gue » lorsqu’elle est précédée de la lettre « n » et « ghe » si ce n’est pas le cas et ceci uniquement lorsque la lettre qui suit est la voyelle « a », « e » ou « o », si la lettre qui suit est la voyelle « i » ou « u », le « g » se prononce « gue ».
Les lettres « y » et « w » qui sont utilisées comme voyelles en Kikongo peuvent aussi devenir des consonnes lorsqu’elles se situent en début de mot ou qu’elles sont précédées respectivement des lettres « n » et « m » .
1.3.8. Formes particulières de la conjugaison :
1.3.8.1. Conjugaison sous la forme réfléchie :
Pour transformer un verbe transitif en verbe pronominal qui permet d’appliquer l’action du verbe sur le sujet lui-même, on insère l’indicateur de réflexion « ki » entre le préfixe « ku » du verbe et son radical, la conjugaison du verbe ainsi obtenu à n’importe quel temps utilise exclusivement la formule « être en train de ».
Exemple : verbe « kutala » (regarder) qui devient « kukitala » (se regarder) et dont la conjugaison au présent de l’indicatif est :
– (mono) ngieti (ku)kitala : je me regarde
– (ngeye) weti (ku)kitala : tu te regardes
– (yandi) weti (ku)kitala : il (elle) se regarde
– (kima) kieti (ku)kitala : il (elle/ça) se regarde
– (beto) tweti (ku)kitala : nous nous regardons
– (beno) lweti (ku)kitala : vous vous regardez
– (bawu) beti (ku)kitala : ils (elles) se regardent
– (bima) bieti (ku)kitala : ils (elles) se regardent
Nota : dans cette conjugaison, le préfixe de l’infinitif « ku » peut rester collé ou non au radical « kitala » du verbe en fonction de ce que l’on veut exprimer.
1.3.8.2. Conjugaison de la forme d’anticipation « déjà » ou « agir au préalable » :
Pour indiquer que l’action du verbe est un impératif préalable et qu’elle a déjà été accomplie, on modifie ce verbe en insèrant l’indicateur d’antériorité « ki » entre le préfixe infinitif « ku » et le radical du verbe, puis en modifiant le suffixe en fonction du groupe auquel appartient ce verbe (voir 1.3.1.3.1.).
Ci-dessous des verbes transformés selon leur groupe et leur conjugaison au présent immédiat :
– « kubakisa » (comprendre) devient « kukibakisila » et se conjugue « nikibakisidi »
– « kuzimbakana » (oublier) devient « kukizimbakanana » et se conjugue « wukizimbakanane »
– « kuzola » (aimer, vouloir) devient « kukizodila » et se conjugue « wakizolele »
– « kukoma » (marteler) devient « kukikomina » et se conjugue « nikikomenene »
– « kudia » (manger) devient « kukidila » et se conjugue « yikidididi »
– « kubua » (tomber) devient « kukibuila » et se conjugue « tukibuididi »
– « kunua » (boire) devient « kukinuina » et se conjugue « wukinuinini »
– « kutambula » (accepter) devient « kukitambudila » et se conjugue « bakitambudidi »
– « kusala » (travailler) devient « kukisadila » et se conjugue « tukisadidi »
– « kusala » (rester) devient « kukisidila » et se conjugue « wakisididi »
– « kuvana » (donner) devient « kukivanina » et se conjugue « lukiveninini »
– « kuzaba » (savoir) devient « kukizabila » et se conjugue « nikizabidi »
– « kukondua » (manquer de) devient « kukikondulua » et se conjugue « nikikondololo »
– « kutengama » (se courber) devient « kukitengamana » et se conjugue « wukitengamanane »
– « kuyema » (têter) devient « kukiyemina » et se conjugue « nikiyemenene »
– « kuzokula » (perforer) devient « kukizokudila » et se conjugue « tukizokolele »
– « kuzokuna » (éplucher) devient « kukizokunina » et se conjugue « bakizokonene »
– « kuenda » (partir) devient « kukiyendila » et se conjugue : wukiyendele
– « kumona » (voir) devient « kukimonina » et se conjugue : tukimuenene
Exemple 1. Conjugaison du verbe « kukidila » de « kudia » au présent immédiat :
– (mono) yiki/niki-dididi : j’ai déjà mangé
– (ngeye) wukidididi : tu as déjà mangé
– (yandi) wukidididi : il (elle) a déjà mangé
– (kima) kikidididi : il (elle/ça) a déjà mangé
– (beto) tukidididi : nous avons déjà mangé
– (beno) lukidididi : vous avez déjà mangé
– (bawu) bakidididi : ils (elles) ont déjà mangé
– (bima) bikidididi : ils (elles) ont déjà mangé
Exemple 2. Conjugaison du verbe « kukidila » de « kudia » à l’impératif :
– wukidila : mange au préalable
– tukidileno : mangeons au préalable
– lukidileno : mangez au préalable
1.3.8.3. Conjugaison de la forme négative « ne … pas » (« ka … ko »):
Pour nier l’action du verbe, on fait précéder l’expression utilisée dans la conjugaison affirmative par « ka » et on la termine par « ko« , ce qui nous illustrons dans les quelques exemples suivants qui concernent la conjugaison du verbe « kudia » :
Exemple 1. Forme négative du présent :
– (mono) ka ngieti dia ko : je ne mange pas
– (ngeye) ka weti dia ko : tu ne manges pas
– (yandi) ka keti dia ko : il (elle) ne mange pas
– (kima) ka kieti dia ko : il (elle/ça) ne mange pas
– (beto) ka tweti dia ko : nous ne mangeons pas
– (beno) ka lweti dia ko : vous ne mangez pas
– (bawu) ka beti dia ko : ils (elles) ne mangent pas
– (bima) ka bieti dia ko : ils (elles) ne mangent pas
Exemple 2. Forme négative du présent immédiat :
– (mono) ka ndidi ko : je ne viens pas de manger
– (ngeye) ka wudidi ko (kudidi ko) : tu ne viens pas de manger
– (yandi) ka didi ko : il (elle) ne vient pas de manger
– (kima) ka kididi ko : il (elle/ça) ne vient pas de manger
– (beto) ka tudidi ko : nous ne venons pas de manger
– (beno) ka ludidi ko : vous ne venez pas de manger
– (bawu) ka badidi ko : ils (elles) ne viennent pas de manger
– (bima) ka bididi ko : ils (elles) ne viennent pas de manger
Exemple 3. Forme négative de l’impératif :
– kudie ko (ka wudie ko) : ne mange pas
– ka tudie ko : ne mangeons pas
– ka ludie ko : ne mangez pas
1.3.8.4. Conjugaison de la forme « pas encore » :
Pour indiquer qu’une action n’est pas encore accomplie, la conjugaison se fait avec la même construction que la forme négative en utilisant l’auxiliaire « kuteka » (faire avant), ce qui donne l’exemple suivant pour la conjugaison au présent de l’indicatif :
– (mono) ka natekele dia ko : je n’ai pas encore mangé
– (ngeye) ka watekele dia ko : tu n’as pas encore mangé
– (yandi) ka katekele dia ko : il (elle) n’a pas encore mangé
– (kima) ka kiatekele dia ko : il (elle/ça) n’a pas encore mangé
– (beto) ka tuatekele dia ko : nous n’avons pas encore mangé
– (beno) ka luatekela dia ko : vous n’avez pas encore mangé
– (bawu) ka batekele dia ko : ils (elles) n’ont pas encore mangé
– (bima) ka biatekele dia ko : ils (elles) n’ont pas encore mangé
- PRONOMS, ADVERBES, PREPOSITIONS ET CONJONCTIONS.
2.1. Pronoms personnels:
Les pronoms personnels kikongo sont les mêmes qui sont utilisés autant comme sujets, compléments d’objet direct ou indirect, ces pronoms sont :
– mono/meno/monu/munu/me : je, moi, me
– ngeye/ngeyi/nge : tu, toi, te
– yandi : il (elle), lui (elle), se
– beto/betu/heto/yeto : nous, vous
– beno/benu/heno/yeno : vous, vous
– bawu/hawu : ils (elles), eux (elles), se
2.2. Pronoms possessifs :
Pour indiquer un pronom possessif, on fait précéder le pronom personnel du possédant par une conjonction de possession, celle-ci s’intercale donc entre le sujet ou l’objet possédé et le pronom personnel qui indique le possédant, on obtient alors la formule suivante :
(sujet/objet possédé) + (conjonction de possession) + (possédant ou pronom personnel du possédant).
Exemples :
– mon (ma, mes, à moi): nkento wa mono (ma femme, la femme à moi)
– ton (ta, tes, à toi): nzo ya ngeye (ta maison, la maison à toi)
– son (sa, ses, à lui, à elle): kitunga kia yandi (son panier, le panier à lui)
– notre (nos, à nous): diambu dia beto (notre affaire, l’affaire à nous)
– votre (vos, à vous): lupangu lua beno (votre parcelle, la parcelle à vous)
– leur (leurs, à eux, à elles): buzoba bua bawu (leur idotie, l’idoitie à eux)
La formule ci-dessus est une formule théorique, car dans la pratique, on fait une contraction entre la conjonction de possession et le pronom personnel du possédant lorsque celui-ci est utilisé à la place du possédant. Cette contraction se fait en remplaçant la lettre « a » terminale de la conjonction par le pronom personnel contracté du possédant.
Ci-dessous les différents pronoms personnels contractés en fonction de la personne possédante avec les exemples correspondants :
– ame/ani/ama : mon (ma, mes, à moi): nkento wame/wani (ma femme, la femme à moi)
– aku : ton (ta, tes, à toi): nzo yaku (ta maison, la maison à toi)
– andi : son (sa, ses, à lui, à elle): kitunga kiandi (son panier, le panier à lui)
– eto : notre (nos, à nous): diambu dieto (notre affaire, l’affaire à nous)
– eno : votre (vos, à vous): lupangu lueno (votre parcelle, la parcelle à vous)
– awu : leur (leurs, à eux, à elles): buzoba buawu (leur idiotie, l’idiotie à eux)
Les conjonctions utilisées entre le sujet ou l’objet possédé et le pronom personnel du possédant sont les conjonctions suivantes :
– au singulier : wa, ya, kia, kua, dia, dia, lua, bua.
– au pluriel : ba, za, bia, ma, mia, lua, bua.
Le choix entre l’une ou l’autre conjonction dépend de la syllabe qui vient en tête du sujet ou de l’objet possédé. Lorsque le sujet auquel se rapporte la possession est un humain, on utilise les conjonctions « wa » au singulier et « ba » au pluriel, les autres conjonctions se rapportent à tout ce qui n’est pas humain, sauf la conjonction « bua » qui ne se rapporte qu’à des choses abstraites comme les qualificatifs ou les comportements.
2.3. Pronoms démonstratifs :
En règle générale, le pronom démonstratif dépend du début du mot auquel il se rapporte.
Ci-dessous, la liste des pronoms démonstratifs avec leurs différentes traductions ainsi que leurs variantes qui correspondent aux différentes classes des mots que l’on peut désigner :
– ci : di/edi, ma/ema, ki/eki, bi/ebi, yi/eyi, zi/ezi, wu/ewu, mi/emi, ba/eba, lu/elu, bu/ebu
– ceci : di/edi, ki/eki, yi/eyi, wu/ewu, lu/elu, bu/ebu
– ce/cet/cette : di, ki, yi, wu, lu
– ces/cettes : ma, bi, zi, mi, ba
– celui/celle : dio/dina, kio/kina, yo/yuna, wo/wuna, lo/luna, bo/buna
– ci/celui-ci/celle-ci : diadi, kiaki, yayi, wawu, lualu, buabu
– là/celui-là/celle-là : diodio, kiokio, yoyo, wowo, lolo, bobo
– celui/celle (humain) : ndioyo, ndondo, ndiona, ndiena, ndiuna, nduna
– ceux/celles : mo, bio, zo, mio, bo
– ci/ceux-ci/celles-ci : mami, biabi, zazi, miami, buabu
– là/ceux-là/celles-là : momo, biobio, zozo, miomio, bobo
– celui-ci/celle-ci : diadi/diawudi, kiaki/kiawuki, yayi/yawuyi, wawu/wawuwu, lualu/luawulu, buabu/buawubu
– ceux-ci/celles-ci : mama/mawuma, biabi/biawubi, zazi/zawuzi, miami/miawumi, baba/bawuba
– celui-là/celle-là : dina/diawudina, kina/kiawukina, yina/yawuyina, wuna/wawuwuna, luna/luawuluna, buna/buawubuna
– ceux-là/celles-là : mana/mawumana, bina/biawubina, zina/zawuzina, mina/miawumina, bana/bawubana
2.4. Adverbes :
– où : ku (ou kua)
– où ?: kue ? nkia kuma ?
– quand : mu ntangu
– quand ?: nkia (ntangu, lumbu, …) ?
– comment ?: bueyi ?
– combien ?: (zi, bi, ma, mi, ba, …)kua ?
– ici : vava, gaga, eva, ega, ku/eku, kuaku, kuawuku
– là, là-bas : kuo/kuna, kuokuo, kuawukuna, kuawukuo
– partout : kuakuo, kuakuanso, kuakonsono/kuawonsono
– depuis : tuka…
– déjà : teka
– ensuite : bosi
– puis : bosi
– très : beni
– avant : ntete
– devant : ntete
– longtemps : ntama
– seulement : kua
– debout : ntela
– avant : buntete
Exemples:
Viens ici: yiza eva, wiza vava, wiza kuawuku
Dors la-bas : lambila kuna
Quand je suis venu…: mu ntangu yinayizidi …
Quand es-tu arrivé? : nkia ntangu luekidingi? (ou nkia ntangu wayizi luakila?)
Où es-tu parti : kue wayele ? ou nkia kuma wayele?
2.5. Prépositions:
– à : ku, kua, kue, kuna
– en : ku, mu
– de : na, ya, wa
– depuis : tuka
– dès : tuka
– sur : ga/va zulu
– sous : ku nsi ya
– selon : bonso bu…
– pour : mu
– avec : ye
– après: ku manima
– sans : (wa)kani, walembo
– sauf : katula
– jusque : te ye / ti na
– entre : mu kati dia/kia/…
– concernant : mu mo matadidi
– derrière : ku manima
– devant : ku ntuala
– durant : mu ntangu ya
– comme : bonso bu
– excepté : katula
– chez : kua/kue
– envers : kua/kue
– alors : idina
– enfin : ku(na) nsuka
– d’abord : ku(a)/bu(a) ntete
– avant : ntete
– à cause de : mu diambu dia
– malgré : mpeleko
– envers : ku matadidi
– par : mu (nzila ya)
2.6. Conjonctions:
– et : na, ye
– car : kadi
– lorsque : bu
– mais : kansi
– parce que : kadi
– pourtant : kadi
– puisque : kadi
– que : nde
– que : ti
– que : vo
– selon : landila
– si : keti
– toutefois : kadi
Quelques exemples de pronoms, adverbes, prépositions et locutions dérivées:
– akulu : tout, tous, toutes, tous ensemble, en totalité
– ambo : et (par opposition ou par comparaison)
– ankaka : autre
– anso / ansoni / ansono : tout, tous, toutes, tous ensemble, en totalité
– awonso / awonsono : tout, tous, toutes, tous ensemble, en totalité
– banzi / banzi bo / banzi ko : même si, bien que, quoique, en vue de, pensant à
– beni : très, grandement, extraordinairement, fabuleusement
– bidi : plusieurs, multiples
– bisi : ceux de (lieu)
– bonso : comme, pareillement
– bosi : ensuite, puis
– bosi diaka : ainsi que, aussi bien que
– bu : celui, celui qui / quand alors, comme / puisque, vu que / donc, ainsi donc / maintenant
– bu / bubu / buabu : maintenant, à l’instant
– buawubu : maintenant, actuellement
– bueyi ? : comment ? de quelle manière ?
– bungangi : maintenant, pour le moment, justement
– bungu : parce que, pour que, afin que
– dede : comme / aussi
– diaka : encore
– djekabo : ainsi, donc
– ebu : comme ceci, comme ci
– evo : ou, soit
– fiasa / fiata : rien
– fioti : peu
– fuati : quelque peu
– funa : tant, plein de, plusieurs
– ga / fa / va / ku : à, au, dans
– ibuna : c’est comme ça
– idina : c’est pourquoi, ainsi
– ina : ce… – là, cela
– ingi : beaucoup, plusieurs, nombreux
– isa vo : c’est-à-dire
– kabu : mais
– kadi : parce que, puisque, car / toutefois, mais pourtant
– kaka : seul, seulement, isolément, simplement
– kaka : quand même, décidément, nécessairement, certainement, directement, absolument
– kala : déjà, longtemps
– kampe : peut-être
– kana / kani : si, alors, soit, pourvu que / non, ne pas, en aucune manière
– kana : quoique, bien que, même si, toutefois, quand bien même / chaque, tout
– kani : non, certes non, certainement pas / négation, non, ne … pas, ne … jamais, sans
– kani : si, aussi, au cas où / quoique / ni … ni / soit … soit / ou … ou
– kani : environ, à peu près, peut-être
– kani kima : rien
– kanina : pas encore, jamais
– kansi / kanti : mais
– kansi : cependant
– keti : si
– keva : peu
– kiama : quoi, quel
– kibeni : même, vraiment
– kibila : puisque, parce que
– kidi mana / mpasi mana : afin que, pour que
– kidi vo / mpasi vo : pour que, afin que
– kikilu : vraiment
– kima kani : rien
– kima nkatu : rien
– kimana : afin que, pour que
– kipalu : rapidement, promptement, prestement, subitement, tout d’un coup
– ko : pas / mais, bien, ainsi, si, tellement, tant, certainement / vraiment, assurément
– kolo : longtemps
– kondua : sans
– konga / ko nga : autrement, sinon, sans quoi, quoique, encore que, si même, mais si
– kono : peu
– konso : chaque, chacun, tout, partout où, n’importe quel
– kovo : ou, soit, ni
– kua : chez / seulement, uniquement
– kua nda : loin
– kuandi : seulement, uniquement
– kuanka : ailleurs
– kudi : quant à
– kulu : tous, en totalité
– kuma : pourquoi
– (kuma) kua nkaka : ailleurs
– landa : ensuite, après, après quoi
– landila : selon, en fonction de
– langu : peut-être, possible, probablement, vraisemblablement / au cas où, par hasard
– lembua : sans
– lo : celui, celui-là
– lufinga : comme, environ, à peu près
– malembe : lentement, doucement
– mbadi : comme, comme si, prétendument
– mbangi / mbengi : puis, après, ensuite, suivant
– mbidi : tant, trop, tellement
– mbo(ki) : ainsi, alors
– mboki / mboko : puis, ensuite, après
– mpamba : inutile, sans importance, sans rien
– mpamba-mpamba : inutilement
– mpampa : un peu, quelque
– mpani / ngadi : afin que
– mpasi vo : pour que, afin que
– mpe : aussi
– mpeleko / toloko : quoique, bien que, néanmoins, pourtant, tout … que, quelque … que
– mpeleko : malgré, même si, quoique, nonobstant
– mpengo : excepté, hormis
– mpila : plein, énormément, trop, divers
– mpinga : en attendant, dans l’attente de
– mu : dans, en / de
– mua : à peu près, un peu, quelque, quelque, quelques
– muanki / muankini / muankani / muansini : à cause de cela, vraiment
– muanki : bien que, même si
– mvimba : entièreté, totalité
– na : à, au, à la, dans, en, avec
– nako / nanako : peut-être
– nanga : probablement, sûrement, sans doute, peut-être
– nani : qui
– ndaki (vo) : pour que, afin que
– ndangu : peut-être
– nde : certes, ainsi, comme, ainsi que, que
– ndiki (vo) : pour que, afin que
– ndo : celui-là
– ndoka : depuis longtemps
– ndunzi : près de, sur le point de
– nengi : ensuite, après
– nga(nu) : autrement, sinon, indicateur de conditionnel
– ngana / ngani : autrui
– ngati (vo) / ngatu (vo) : pour que, afin que, de peur que, il se pourrait que
– nkaka : autre
– nkala : comme, environ, à peu près / certainement, peut-être, probablement, sans doute
– nkati : vraiment, réellement, complètement, véritablement, absolument comme
– nkatika : vraiment, tout à fait
– nkatu : négation, non, ne … pas, ne … jamais, sans
– nki : quoi, quel, que dans la forme interrogative
– nkia : quel
– nkiama : pourquoi
– nkiana : ainsi, comme cela
– nkiati / nkieti : comme, comme si, ainsi que
– nkiongo(no) : alors que
– nkutu : même, d’ailleurs
– nseke : avant, auparavant
– nsualu : vite, rapidement
– nsumbu : quand
– ntama : longtemps
– ntangwa : alors, ensuite
– ntete : premièrement, primo, d’abord / autrefois, jadis
– ntumbu : immédiatement, de suite, sur-le-champ
– onso : tout, tous, toutes
– onsono : tous ensemble, en totalité
– pele : pas, négation
– pembeni : proche, à côté
– pene-pene : près, tout près
– teka : d’abord, préalablement, déjà, auparavant
– tekela : avant de
– ti : jusque / si, que
– toma : bien
– tuka : dès, depuis, à partir de
– tumi : bientôt, tout de suite, ensuite, après
– veka : même, en personne, seul
– vene : même
– vengi : beaucoup
– vengi-vengi : beaucoup, très, fortement, plus, davantage, plutôt
– vika : autre, même, seul, seulement / au préalable, préalablement, d’abord
– vo : si, que
– wawu : maintenant, actuellement
– weti : ainsi
– yeku-yeku : des deux côtés, de tous côtés, de chaque côté, de toute part, ci et là
– yuku : bientôt
– zimunina : tard, après, enfin
- ADJECTIFS QUALIFICATIFS.
En règle générale, pour indiquer un adjectif qualificatif, on fait précéder l’attribut qui qualifie le sujet d’une conjonction qui veut dire « de », autrement dit « ayant la qualité de ».
La conjonction utilisée dépend du début du mot représentant le sujet auquel l’attribut se rapporte. Ci-dessous, les listes des différents débuts de mots avec les conjonctions qui leur correspondent, nous pouvons les classer en trois catégories :
1) Les mots commençant par la syllabe :
– « di » utilisent la conjonction « dia » au singulier qui se transforme en « ma »au pluriel.
Exemple : diki « dia » bola qui donne au pluriel maki « ma » bola pour signifier : un(des) œuf(s) pourri(s)
– « di » utilisent la conjonction « dia » au singulier qui se transforme en « ma »au pluriel.
Exemple : dinu « dia » bola qui donne au pluriel meno « ma » bola pour signifier : un(des) dent(s) gâtée(s)
– « ki » utilisent la conjonction « kia » au singulier qui se transforme en « bia »au pluriel.
Exemple : kitambala « kia » mpembe qui donne au pluriel bitambala « bia » mpembe pour signifier : un(des) foulard(s) blanc(s)
– « mu » utilisent la conjonction « wa » au singulier qui se transforme en « mia »au pluriel.
Exemple : muinda « wa » mpa qui donne au pluriel minda « mia » mpa pour signifier : un(des) lampe(s) neuve(s)
– « ku » utilisent la conjonction « kua » au singulier qui se transforme en « ma »au pluriel.
Exemple : kulu « kua » mvindu qui donne au pluriel malu « ma » mvindu pour signifier : un(des) pied(s) sale(s)
– « ko » utilisent la conjonction « kua » au singulier qui se transforme en « ma »au pluriel.
Exemple : koko « kua » mvindu qui donne au pluriel moko « ma » mvindu pour signifier : un(des) main(s) sale(s)
– « lu » utilisent la conjonction « lua » au singulier qui se transforme en « ma »au pluriel lorsqu’il existe.
Exemple 1 : lupangu « lua » nene qui donne au pluriel mapangu « ma » nene pour signifier : un(des) grande(s) parcelle(s)
Exemple 2 : luzingu « lua » mbote qui signifie une belle vie, ce mot ne s’utilise qu’au singulier
– « tu » utilisent la conjonction « tua » au singulier, il n’y a pas de conjonction correspondante au pluriel.
Exemple : tusevo « tua » kiese qui signifie un rire joyeux
– « bu » utilisent la conjonction « bua » qui ne s’utilise qu’au singulier.
Exemple : bukolo « bua » yuku qui signifie une désobéissance habituelle
2) Les mots commençant par la lettre « n » ou par la lettre « m » et dont la deuxième lettre est une consonne, auquel cas les mots commençant par la lettre :
– « m » utilisent la conjonction « wa » au singulier qui se transforme en « mia »au pluriel.
Exemple : mvu « wa » mpasi qui donne au pluriel mimvu/mvu « mia » mpasi pour signifier : une(des) années(s) difficiles(s)
– « m » utilisent la conjonction « ya » au singulier qui se transforme en « za »au pluriel.
Exemple : mbuata « ya » mona qui donne au pluriel (zi)mbuata « za » mona pour signifier : une(des) bouteille(s) neuve(s)
– « n » utilisent la conjonction « wa » au singulier qui se transforme en « mia »au pluriel.
Exemple : nkunga « wa » kiese qui donne au pluriel minkunga/nkunga « mia » kiese pour signifier : un(des) chant(s) joyeux
– « n » utilisent la conjonction « ya » au singulier qui se transforme en « za »au pluriel.
Exemple : nsusu « ya » mpembe qui donne au pluriel (zi)nsusu « za » mpembe pour signifier : une (des) poule(s) blanche(s)
3) Dans le cas particulier où le sujet désigne un être humain, on utilisera toujours la conjonction « wa » pour le singulier et « ba » pour le pluriel.
Exemple 1 : muana « wa » mbote qui donne au pluriel bana « ba » mbote pour signifier un (des) enfant (s) agréable (s)
Exemple 2 : nkento « wa » mbote qui donne au pluriel bakento « ba » mbote pour signifier une (des) femmes (s) agréable (s)
La classification des mots présentée ici a été établie de manière empirique en faisant travailler ma mémoire, il est donc possible qu’elle soit incomplète, pour obtenir de plus amples informations, veuillez vous tourner vers la documentation spécialisée.
Lorsque le qualificatif est assimilé au participe passé d’un verbe, il se traduit en faisant précéder le verbe par l’une des conjonctions citées ci-dessus en suivant les mêmes règles d’association à leur sujet.
Exemple avec le verbe « sécher » (kuyuma) : nguba « ya » yuma qui donne au pluriel (zi)nguba « za » yuma pour signifier : une (des) cacahuète(s) séchée(s).
- CHIFFRES ET NUMÉRATION.
0=nela / mpavala ; 1=mosi; 2=zole; 3=tatu; 4=ya; 5=tanu;
6=sambanu; 7=nsambuadi / nsambodia; 8=nana; 9=vua; 10=kumi;
11=kumi na mosi; 12=kumi na zole; 13=kumi na tatu; 14=kumi na ya;
15=kumi na tanu; 16= kumi na/ye sambanu; 17=kumi na/ye nsambuadia;
18=kumi na/ye nana; 19=kumi na/ye vua; 20=makumole (makumi mole);
21= makumole na/ye mosi; 22= makumole na/ye zole; 23= makumole na/ye tatu;
24= makumole na/ye ya; 25= makumole na/ye tanu; 26= makumole na/ye sambanu;
27= makumole na/ye nsambuadia; 28= makumole na/ye nana; 29= makumole na/ye vua;
30= makumatatu; 40= makumaya; 50= makumatanu; 60= makumasambanu;
70= lusambuadia / lusambodia; 71= lusambuadia na/ye mosi; … 79= lusambuadia na vua;
80= lunana; 81= lunana na/ye mosi; 82= lunana na/ye zole; … ; 89= lunana na/ye vua;
90= luvua; 91= luvua na/ye mosi; 92= luvua na/ye zole; … ; 99= luvua na/ye vua;
100=nkama mosi; 101= nkama mosi na mosi; 110= nkama mosi na kumi;
127= nkama mosi makumole na/ye nsambuadi; 150= nkama (mosi) na/ye makumatanu;
200=nkama zole; 300= nkama tatu; 400= nkama ya; … ; 900= nkama vua;
1.000= funda dimosi; 2.000=mafunda mole; 3.000=mafunda matatu;
4.000=mafunda maya; 5.000=mafunda matanu; 6.000=mafunda sambanu;
6.938= mafunda sambanu nkama vua makumatatu na nana; … ; 9.000=mafunda mavua;
10.000=mafunda kumi; 15.000=mafunda kumi na tanu; 83.000=mafunda lunana na tatu;
180.000=mafunda nkama mosi na/ye lunana; 585.000=mafunda nkama tanu lunana na/ye tanu;
834.042=mafunda nkama nana makumatatu na ya ye makumaya na zole;
1.000.000= fuku/lundu kimosi; 1.000.000.000= kiazi kimosi;
1.530.089= fuku/lundu kimosi mafunda nkama tanu makumatatu lunana na vua;
1.320.048.481= kiazi kimosi mafuku/malundu nkama tatu na makumole mafunda makumaya na nana nkama ya lunana ye mosi;
Premier (en premier lieu, premièrement): ya ntete (ya/mu nkumbu’a ntete)
Deuxième (deuxièmement): ya nzole, ya bizole, ya zizole (ya/mu nkumbu’a zole)
Troisième (ment): ya ntatu, ya bitatu, ya zitatu (ya/mu nkumbu’a tatu)
…
Onzième (ment): ya kumi na mosi (ya/mu nkumbu’a kumi na mosi)
nkumbu veut dire : fois.
– Dix vêtements: binkutu (bi)kumi
– Six oranges: malala (ma)sambanu
– 42 assiettes: malonga makumaya na mole
- MESURE DU TEMPS.
– temps : ntangu
– ère : (ki)tandu
– journée (jour): kilumbu (pluriel: bilumbu)
– en ce jour, dans la journée d’aujourd’hui: wunu, mu kilumbu kia wunu, mu muini wa wunu
– matin: nsiuka (le jour se lève: kuma kukiele, muini wuvayikidi)
– ce matin: mu nsiuka wawu, wunu mu nsiuka
– soir: nkokila
– ce soir: mu nkokila yayi, mu nkokila ya wunu, wunu mu nkokila
– nuit: fuku (il fait nuit: mpimpa yibuidi)
– cette nuit: mu fuku kia wunu, wunu mu fuku, mu mpimpa ya wunu, wunu mu mpimpa
– hier: mazono
– aujourd’hui: wunu, lelo, lolo
– demain: mbazi
– après demain (lendemain): ku nima mbazi
– avant-hier : mazuzi
– l’autre jour : (ki)lumbu kina (kia luta)
– lundi: ((ki)lumbu) kia lendi
– mardi: ((ki)lumbu) kia nzole, ((ki)lumbu) kia bizole
– mercredi: ((ki)lumbu) kia ntatu, ((ki)lumbu) kia bitatu
– jeudi: ((ki)lumbu) kia n’ya, ((ki)lumbu) kia biya
– vendredi: ((ki)lumbu) kia ntanu, ((ki)lumbu) kia bitanu
– samedi: ((ki)lumbu) kia sabala, kia sabala
– dimanche: ((ki)lumbu) kia lumingu, kia lumingu
– semaine: lumingu, kisabala
– mois (lune): ngonda
– année : mvula, mvu
– heure (coup d’horloge): gola/wola (ngunga)
– heure : kilokolua
– 1 heure: kilokolua kia ntete, ngunga ya ntete, gola/wola ya ntete
– 6 heures: kilokolua kia sambanu, ngunga ya sambanu, gola/wola ya sambanu
– mi-journée : kati dia lumbu
– moment: ntangu
– Janvier : Ntuala
– Février : Ntualani
– Mars : Vutuala
– Avril : Mbangi
– Mai : Mpemba
– Juin : Mpolo
– Juillet : Mavungu
– Août : Kiangala
– Sepembre : Ntombo
– Octobre : Masala
– Novembre : Nkukula
– Décembre : Luanga
- PLURIEL DES MOTS.
En règle générale, le pluriel des mots se fait en modifiant le début des mots commençant par :
– le préfixe « di » qui est remplacé par « ma »,
exemple : « dibulu » (trou) devient « mabulu »
– le préfixe « ki » qui est remplacé par « bi »,
exemple : « kisalu » (travail) devient « bisalu »
– le préfixe « lu » qui est remplacé par « ma »,
exemple : « lukaya » (feuille) devient « makaya »
– le préfixe « lu » qui est remplacé par « tu »,
exemple : « lumantu » (tomate) devient « tumantu »
– le préfixe « mu » qui est remplacé par « mi » lorsque le mot ne désigne pas un humain physique, exemple : « muanzi » (racine) devient « mianzi »
– le préfixe « mu » qui est remplacé par « ba » lorsque le mot désigne un humain physique,
exemple : « mukulu » (ancêtre) devient « bakulu »
– le préfixe « mu » qui est remplacé par « bami » lorsque le mot désigne un humain à la fois par son physique ou par sa qualité, exemple : « mundele » (européen) devient « bamindele »
– la lettre « n » ou « m », on leur ajoute le préfixe « zi », sauf d’une part dans le cas où la deuxième lettre est une consonne et si l’on peut remplacer la première lettre « n » ou « m » par « mu », auquel cas on leur ajoute le préfixe « mi » qui peut ou non absorber la première lettre du mot, sauf d’autre part dans le cas des mots qui désignent un être humain dans son aspect physique, auquel cas on leur ajoute le préfixe « ba »,
exemple 1 : « mpangi » (semblable) devient « zimpangi »
exemple 2 : « nsaka » (jeu) devient « zinsaka »
exemple 3 : « nsamu » ou « musamu » (message) devient « minsamu » ou « misamu »
exemple 4 : « mpangi » (frère) devient « bampangi »
Dans le cas où le mot n’appartient à aucune des catégories précitées, il faudrait essayer de leur ajouter l’un de ces préfixes pour en déduire le pluriel, et si aucun d’eux ne convient, c’est soit « zi » soit « ba » qui se place en début de mot pour obtenir le pluriel.
Exemple : « sivi » (miracle) ou « disivi » devient « masivi ».
Par ailleurs, pour indiquer un petit nombre ou une petite quantité de ce mot, on fait précéder ce mot au pluriel par l’adverbe de quantité « mua » qui signifie « quelques ».
exemple 1 : « vata » (village) devient « mua mavata » (quelques villages)
exemple 2 : « kibulu » (animal) devient « mua bibulu » (quelques animaux)
exemple 3 : « nti » (arbre) devient « mua minti » (quelques arbres)
exemple 4 : « nsusu » (poule) devient « mua zinsusu » (quelques poules)
- DIMINUTIF DES MOTS.
En règle générale, pour désigner le diminutif d’un mot, on le modifie en le faisant précéder du préfixe « fi ».
exemple 1 : « nuni » (oiseau) devient « finuni » (oisillon)
exemple 2 : « sabuni » (savon) devient « fisabuni » (savonnette)
exemple 3 : « ngunga » (cloche) devient « fingunga » (clochette)
exemple 4 : « ngulu » (porc) devient « fingulu » (porcelet)
Lorsque l’on veut insister sur la petite quantité de ce mot ou lorsque l’on veut minimiser son effet, on le fait précéder par l’adverbe de quantité « mua » qui signifie alors « un peu de ».
exemple 1 : « nguba » (cacahuète) devient « mua finguba » (un peu de cacahuètes)
exemple 2 : « loso » (riz) devient « mua filoso » (un peu de riz)
exemple 3 : « mbongo » (arbre) devient « mua fimbongo » (un peu d’argent)
exemple 4 : « mvula » (pluie) devient « mua fimvula » (un peu de pluie)