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« Tout peuple coupé de sa langue, de ses ancêtres, de son passé et de sa religion ou sa culture est semblable à un arbre déraciné. Tôt ou tard, ce peuple fanera et sombrera dans le vide culturel qui favorise toutes les dominations ».
Hymne National du KONGO DIA NTOTELA.
Le Kikongo est la langue que le Seigneur Akongo a légué au peuple Kongo pour communiquer avec lui à travers les grands esprits Kongo et pour servir de langue de communication entre tous les membres de ce peuple vivant dans l’ensemble de l’espace Kongo dia Ntotela qui s’étend du Nord-Ouest de l’Angola au Sud du Gabon en passant par le Kongo Central collé à une partie du Bandundu en R.D.Congo et par le Sud du Congo Brazza, la langue Kikongo constitue ainsi le véhicule principal de la culture Kongo. Car, il est illusoire de prétendre être Mukongo si l’on ne maîtrise pas sa langue et si l’on est pas lié spirituellement au Seigneur Akongo, c’est-à-dire à Mfumu Nzambi’a Mpungu Tulendo sachant que cette relation ne tolère aucune impureté constituée par l’intrusion d’une religion étrangère, voilà pourquoi nous devons tous en tant qu’Enfants Kongo avoir comme objectif de tendre vers cette exigence.
La langue Kikongo dont il est question ici n’est pas cette langue artificielle qu’on appelle le « Mono kutuba » autrement dit « Moi je parle » qui a été créée par le colonisateur pour les besoins de son administration, mais il s’agit de la langue Kikongo telle qu’elle est parlée dans tous les villages de l’espace Kongo et dont les quelques petites différences d’un point à un autre ne concernent pas les mots en eux-mêmes mais se situent uniquement dans la façon dont ils se prononcent, ce qui peut entraîner quelques petites différences dans leur orthographe sur une ou deux lettres (exemple : verbe parler qui se prononce kuvova ou kugoga suivant l’endroit où l’on se trouve). Il se peut même que quelques mots diffèrent d’un coin à un autre, mais ils restent compris par les autres et n’empêchent pas la communication.
C’est l’occasion pour moi de rendre hommage ici à notre Nlongi Ne Muanda Nsemi qui par ses enseignements m’a permis de prendre conscience de l’importance de notre langue pour la pérennité de notre peuple Kongo, cette langue que, depuis l’indépendance et à partir du moment où les autres peuples frères du Congo ont commencé à envahir Kinshasa ainsi que les villes du Kongo Central, nous avions tendance à négliger au profit de la langue Lingala au point de nous faire croire que parler notre langue Kikongo était dégradant. Il nous a fait prendre conscience qu’en R.D.C, notre langue était en train de décliner et que si nous n’y prenions garde, elle pourrait être emmenée à disparaître et notre identité Kongo avec. Heureusement, il y a les Bakongo du Congo Brazzaville qui ont un environnement semblable au notre, mais qui ont su garder la fierté de parler leur langue à tel point qu’à Brazzaville les Bakongo parlent leur langue sans complexe contrairement à leurs homologues d’en face. Quant à nos frères de l’Angola, il semblerait qu’il faille faire la distinction entre deux catégories, d’un côté les autochtones qui n’ont pas bougé de leur pays et qui ont su préserver l’usage de leur langue et de l’autre ceux qui ont vécu en R.D.C et qui sont corrompus autant que leurs homologues du Kongo Central par l’envahissante langue Lingala.
Compte tenu de ma non-maîtrise de la langue Kikongo dû à une pratique insuffisante et lointaine, la création de ce lexique devrait probablement nécessiter un travail plus difficile et de plus longue haleine que ne l’a été le Lingala. Ma méthodologie est de partir du lexique Lingala que j’ai créé pour construire pas à pas celui du Kikongo, mais je me rends compte que mes connaissances en Kikongo sont très limitées et même si je m’étonne moi-même de la facilité avec laquelle les mots me reviennent en tête, je n’arrive à traduire qu’un mot ou une expression sur deux. Pour effectuer ce travail, je me sers d’Internet pour trouver des contenus qui utilisent la langue Kikongo pour y puiser de nouveaux mots, principalement les écrits de Mfumu Muanda Nsemi. Il est possible que des erreurs se soient glissées ça et là, aussi je compte sur la contribution de tous ceux qui maîtrisent cette langue pour me les signaler afin que je puisse les corriger, utilisez pour cela la page contact de ce site.
La reconquête de la souveraineté de Kongo dia Ntotela passe par la réhabilitation de notre langue, de notre culture et de notre spiritualité. Puissent tous les enfants Kongo profiter de ce travail pour retrouver ou consolider leurs racines. En attendant, un seul message à tous : « Bana ba Kongo, lutunga nzola, mika mia mbua sikamana va kimosi, lekila va kimosi ».
Votre serviteur,
KUETE NZA-YAZOLA’MO. Publication le 04 Août 2018.